Diderot


DIDEROT Denis, écrivain et philosophe
(5 octobre 1713-31 juillet 1784)

Diderot


        Le 24 juillet 1749, la Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient vaut à Diderot d’être emprisonnéau donjon de Vincennes. Le 8 octobre 1773, il arrive à Saint-Pétersbourg, oùil a étéconviépar l’impératrice Catherine II. Entre le temps passédans une cellule à Vincennes et celui passédans les palais de Saint-Pétersbourg, Diderot a tout appris, a tout risqué, a tout écrit. Sa vie n’est que labeur. Le 16 octobre 1747, il est chargéavec d’Alembert de la direction de l’Encyclopédie. Jusqu’en janvier 1756 il ne cessera, pour cette somme qui bouleverse les certitudes du siècle, de combattre et d’écrire. Ce qui ne l’empêche pas de publier, sans nom d’auteur, Les Bijoux indiscrets en 1748, roman libertin. D’écrire des mémoires sur différents sujets de mathématiques, de rédiger L’Oiseau blanc, conte bleu. De publier la Lettre sur les aveugles, une autre sur les sourds et les muets en 1751. De participer à une polémique, de devenir père en 1753, d’entamer en 1755 une relation avec Sophie Volland, à laquelle il ne cesse plus d’écrire, de publier la même année L’Histoire et le secret de la peinture en cire, de devenir auteur dramatique avec Le Fils naturel ou les Epreuves de la vertu en février 1757…Pour n’avoir plus la charge de l’Encyclopédie, il continue d’écrire et d’écrire encore. Entre 1759 et 1781 il donne des Salons pour la Correspondance littéraire de Grimm. Il écrit La Religieuse en 1760. Il ébauche Le Neveu de Rameau entre 1762 et 1764. Il écrit un Essai sur la peinture. En 1769 il achève Le Rêve de d’Alembert et continue d’écrire pour le théâtre…Diderot écrit. Il passe d’un sujet à l’autre. Que ses manuscrits soient publiés ou ne le soient pas (Le Neveu de Rameau ou Jacques le Fataliste, entre autres, ne sont publiés qu’après sa mort) lui importe peu. Diderot ne cesse de dialoguer avec ses idées, ses enthousiasmes, ses certitudes. Et toute son œuvre, comme les digressions de ses romans ou de ses conversations, ne cesse, pour reprendre l’expression du dramaturge et poète allemand Schiller de mettre « l’esprit en branle ».


A cette époque vivaient:

FONTENELLE, Bernard Le Bovier de (1657-1757) Ecrivain, sa foi dans le progrès fait de lui un précurseur des philosophes des Lumières.

SEDAINE, Michel-Jean (1719-1797) Dramaturge:chansons, drames historiques, livrets d’opéra-comique. Ami de Diderot, il applique ses théories dans un drame:Le philosophe sans le savoir.

PRADES, Jean de (v. 1720-1782) Ecrivain et ecclésiastique, il est l’ami des philosophes. Il est connu pour ses démêlés avec le pape et le parlement et passe en 1752 au service de Frédéric II de Prusse.

EPINAY, Louise Tardieu d’Esclavelles, dame de La Live d’ (1726-1783) Femme de lettres, célèbre pour ses amitiés avec Rousseau et Diderot, elle nous laisse deux ouvrages d’éducation.




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